par Maiku Boger et Karey Holland
Chez Edwards, nous sommes heureux de célébrer notre 100e anniversaire cette année. Ce moment important est pour nous l’occasion idéale de revenir sur l’évolution du secteur des semi-conducteurs au cours du siècle écoulé et de nous projeter dans l’avenir.
Il y a 100 ans, le terme « semi-conducteur » désignait tout simplement des matériaux qui n’étaient pas entièrement conducteurs ni totalement isolants. Aujourd’hui, les semi-conducteurs représentent un secteur pesant plusieurs milliards de dollars. Nous sommes d’ailleurs pour ainsi dire entourés d’appareils comprenant des transistors et des dispositifs de mémoire : nos ordinateurs, téléphones et lampes de bureau, même le petit ventilateur posé sur mon bureau afin d’atténuer la chaleur intense du climat japonais, intègrent des transistors dans leur conception. Des milliards de transistors sont présents sur une même puce électronique. La capacité de mémoire ne s’exprime plus en kilo-octets, mais en gigaoctets (soit un volume un million de fois supérieur). Les dispositifs de stockage à usage domestique sont désormais mesurés en téraoctets, soit une capacité un milliard de fois supérieure au kilo-octet. Auparavant, un bon ordinateur était doté d’un espace de stockage sur disque dur d’un mégaoctet ; actuellement, il possède des centaines de gigaoctets de mémoire. La seule chose (ou presque) qui n’a pas changé au cours de ces 40 dernières années est le prix d’un bon ordinateur : un véritable exploit accompli grâce à la miniaturisation et aux avancées de l’ingénierie des dispositifs semi-conducteurs à l’échelle nanométrique, rendues possibles par la technologie du vide. Nous disposons à présent de capteurs, de systèmes d’automatisation et de dispositifs équipés de technologies qu’aucun de nous n’aurait imaginées lorsque nous étions plus jeunes. Un ordinateur est désormais en mesure de battre des champions d’échecs et d’aider les médecins à prescrire des traitements à leurs patients. Nos téléphones sont plus puissants que les ordinateurs que nous possédions pendant nos études, et certains sont dotés d’un écran pliable. Quelle sera la suite ? Les progrès réalisés dans le domaine de l’intelligence artificielle et d’autres technologies similaires vont se poursuivre. Préparez-vous ainsi à voir arriver un véhicule automatisé quelques secondes après l’avoir commandé (car nous ne posséderons sans doute plus de voiture personnelle). La technologie nécessaire à cela fait déjà son apparition, équipant les véhicules des multiples capteurs qui leur permettront de rouler automatiquement et en toute sécurité. Les dispositifs semi-conducteurs sont déjà en train d’évoluer afin de ressembler davantage au cerveau humain, une tendance qui devrait se confirmer à l’avenir pour peut-être nous proposer des appareils organiques associant mémoire et logique. En d’autres termes, ces appareils feront appel à la logique pour « apprendre » d’« expériences » stockées en mémoire, puis prendront des décisions sur la base de cet apprentissage. Les semi-conducteurs seront capables de peser le pour et le contre de chaque décision à la vitesse de l’éclair, bien plus rapidement que nous, simples mortels. Votre smartphone deviendra votre ordinateur personnel et aura probablement la taille d’un grand anneau. Une fois retiré de votre doigt, il projettera peut-être un écran couleur et holographique ainsi qu’un clavier sur une surface plane, ou il fonctionnera uniquement avec un système de commande vocale. Les premières versions nécessiteront peut-être le port de lunettes spéciales vous permettant de voir l’écran. Certains d’entre nous seront renforcés par la technologie, éventuellement au niveau cellulaire, afin de devenir plus intelligents, plus rapides et plus forts. Les transistors sont déjà plus petits que les dimensions de toute cellule. Une fois que les semi-conducteurs à base de silicium pourront coexister avec des éléments biologiques, attendez-vous à ce que l’on intègre directement des ordinateurs à l’échelle nanométrique dans l’organisme afin d’en améliorer les fonctions endocriniennes ou autres. S’il devient possible de ralentir, voire d’interrompre la dégradation de nos brins d’ADN, nous rallongerons notre espérance de vie de plusieurs dizaines d’années. La technologie qui sera notre quotidien dans un siècle relève aujourd’hui de la science-fiction. Mais quelle qu’en soit l’évolution, une chose est sûre : les pompes à vide, systèmes de vide et de traitement de gaz seront nécessaires à la mise en place des conditions rendant possible la fabrication à l’échelle nanométrique. Chez Edwards, nous avons hâte de permettre ces développements en continuant de concevoir des environnements propices à l’innovation mondiale.
Maiku Boger, Global Market Sector Manager - Semiconductors, Edwards Japan Ltd, et Karey Holland, Global Market Sector Manager Semiconductor Process Technology, Edwards